A la sortie de Montlaur, prendre la route de Belberaud. Après quelques virages, sur la droite, surgit l'imposant buc presque intact.

      Ce moulin a cessé de fonctionner dans les années 50 et serait encore en état de moudre s'il retrouvait ses ailes. Durant la dernière guerre, il fonctionnait par temps calme à l'aide d'un moteur diesel installé au sous-sol.

      Dans les temps anciens, le meunier de ce moulin possédait un petit moulin hydraulique sur l'Hers qui lui permettait de moudre lors de ces périodes de calme et quand l'Hers avait un débit suffisant. Ce cas de figure était assez fréquent en Lauragais.

      Au début du XIX° siècle, le moulin a été remanié : les meules ont été installées au rez-de-chaussée, auquel on accède quand même par une série de marches.

      Ce qui est particulièrement original dans ce moulin, c'est le rodet de bas (le rouet d'en bas) qui se retrouve au sous-sol : les meules sont actionnées par en dessous. Le système de trempure (réglage de l'écartement des meules) est combiné ingénieusement au mécanisme d'entraînement des meules.

      La famille Sambre, propriétaire du moulin, essaie de le maintenir en bon état. Ici, la meule et la trémie réservées au maïs. Le dernier meunier avait imaginé et réalisé un système de noria à godets qui économisait sa peine : on versait les sacs de blé, dans une auge, derrière le moulin et grâce à cet ingénieux système à godets, le blé arrivait dans la trémie sans grand effort.

       L'auget (dont la fonction était de permettre un écoulement régulier du grain depuis la trémie jusque dans l'oeil de la meule courante) a la forme d'un baquet prolongé d'un manche sur le côté avant. Sur ce manche est fixée une tête de cheval décorée.

       Ici tout y est : crinière, harnais oeillères, mors, sans oublier les grelots et les pompons : il s'agissait du cheval du meunier. Le moulin d'En Cos est un des rares à posséder une tête d'auget aussi bien garnie.

         Sous la capelada, la magnifique lanterne du rodet de naut (rouet d'en haut), avec en arrière-plan, le grand rodet (le grand rouet) dont les alluchons épousent parfaitement les fuseaux de la lanterne.

       Afin d'éviter que les mêmes alluchons rencontrent toujours les mêmes fuseaux et provoquent ainsi une usure régulière, le nombre d'alluchons n'était jamais un multiple du nombre de fuseaux.