Pexiora

         Commune de 814 habitants, dépendant du canton de Castelnaudary-sud ; fondé vers 1100, le village a été le siège d'une commanderie de l'Ordre de l'Hôpital Saint Jean de Jérusalem.
    Quand on approche de Pexiora, venant de Castelnaudary, deux moulins dominent le village en direction du nord. Après avoir parcouru un dédale de rues, on repère celle "des moulins".


Cliquer sur la photo pour l'agrandir     Pexiora aurait compté jusqu'à cinq moulins. Sur cette vue ancienne du début du XX° siècle, le moulin de gauche, à demi-caché, a été construit au milieu du XVII° siècle.
    Celui de droite, le moulin de Bénazet, plus récent, s'est arrêté de moudre vers 1925. Une deuxième porte a été percée au nord pour que le moulin puisse "tourner aux deux vents".
Remarquer les planchettes qui garnissent le bas des ailes (près de l'axe). Cet "habillage" permanent des ailes est typique des moulins du Lauragais audois : il permettait aux moulins de tourner sans toile par vent soutenu et simplifiait ainsi le travail du meunier.
Ce moulin est tristement célèbre par deux faits divers tragiques : dans les années 1910, le fils aîné du meunier a été happé par le passage d'une aile ; une autre fois, une cliente a été tuée sur le coup par la chute d'une planchette d'aile.
Sur cette photo, réplique de la précédente, on constate que la capelada a été refaite en triple surface conique, La bâtière et l'arbre moteur restent en place.
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Cliquer sur la photo pour l'agrandir     Le mécanisme de ce moulin est encore en place. Ici, l'arbre moteur avec le gran rodet de naut (le rouet d'en haut), encore muni de son frein ; il est solidaire de l'arbre moteur, et tourne dans un plan parallèle à celui des ailes ; il entraîne la lanterne qui actionne le rouet d'en bas (photo de droite).
    Le gran rodet de bas, le rouet d'en bas qui engrène les deux lanternes qui actionnent les meules.
Particularité : la sablière dormante est munie d'une crémaillère en fonte. Une manivelle, derrière la porte d'entrée-sud, entraîne un système de pignons permettait de faire tourner la capelada rapidement et sans sortir du moulin ou monter dans les combles.
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Cliquer sur la photo pour l'agrandir     Le vieux moulin, complètement vidé de son mécanisme. Le toit vient d'être refait à l'ancienne par une équipe de compagnons.

    Dans les temps anciens, ces deux moulins faisaient partie des revenus de l'Ordre de l'Hôpital Saint Jean de Jérusalem. Ils ont été légués à la commune de Pexiora par la famille du dernier meunier. Les élus ont à coeur de les préserver des outrages du temps. On peut les visiter en s'adressant à la Mairie.



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